- Informer clairement les utilisateurs
Chaque acteur doit publier une politique de confidentialité détaillée, visible et compréhensible, détaillant :
- Les types de données collectées
- Leur finalité
- Les bases légales associées
- Leur durée de conservation
- Le droit d’accès, de rectification, d’effacement, de limitation, d’opposition et de portabilité
- Les coordonnées du Délégué à la Protection des Données (DPO) si nécessaire
Exemple : Doctolib ou Le Bon Coin proposent sur leur page d’accueil un lien clair vers leur politique de confidentialité, détaillant l’ensemble de ces éléments.
- Gérer les demandes des personnes concernées
Toute personne peut demander à accéder, rectifier ou supprimer ses données. Les entreprises doivent :
- Répondre sous 1 mois maximum
- Faciliter la démarche (formulaire, adresse électronique dédiée…)
La sanction tombe rapidement si la procédure est inexistante, ou si la réponse tarde : Google, Amazon, EDF ou Carrefour ont été sanctionnés par exemple pour non-conformité à la gestion des droits.
- Encadrer la sous-traitance
Dès que vous confiez des données à un prestataire (hébergement, emailing, support, analytics…), vous êtes « responsable de traitement » et lui « sous-traitant ». Un contrat doit fixer précisément les obligations de sécurité et conformité.
- Tenir un registre des traitements
Obligatoire pour tout professionnel, ce registre recense chaque type de traitement (commande, marketing, service client, etc.), les données utilisées, leur base légale, les destinataires, et les durées de conservation.
- Sécuriser ses systèmes informatiques
Le RGPD exige des « mesures de sécurité appropriées ». Selon la CNIL, 39% des violations signalées en 2023 faisaient suite à la négligence basique (mot de passe faible, accès non contrôlés, appareils personnels non sécurisés).
- Notifier les violations de données
En cas de fuite ou d’accès illégal, informer la CNIL sous 72 heures est impératif. Dans les cas les plus graves (risque élevé pour les personnes), les personnes concernées doivent également être notifiées.
Et les cookies dans tout ça ? La spécificité du e-business
Depuis la mise à jour des lignes directrices de la CNIL (2020), aucun cookie non strictement nécessaire (analytics, publicité, réseaux sociaux…) ne peut être activé sans consentement exprès.
- Le consentement doit pouvoir être donné ou refusé avec le même niveau de simplicité.
- La preuve du consentement doit être gardée 6 mois.
- L’usage des “cookie walls” reste très encadré.
Attention : en 2022, plus de 85% des sites français contrôlés par la CNIL étaient encore non conformes (source : CNIL).