Tout comme le secteur financier qui n’en finit pas de se réinventer avec ses fameuses fintechs, l’agroalimentaire amorce également son virage digital avec l’émergence de ses innovantes « agtechs ».
L’agriculture mondiale fait face à un véritable défi : la production annuelle devrait augmenter de 70% d’ici 2050 pour subvenir aux besoins d’une population mondiale qui ne cesse de croître. Sans changement majeur de la manière de produire mais aussi de consommer, cet objectif semble aujourd’hui inatteignable.
Les startups à la rescousse
Heureusement, de nombreuses startups sont à l’œuvre pour trouver des solutions innovantes et sortir de la logique productiviste actuellement en vigueur. Dans cette dynamique, c’est la Californie qui montre l’exemple. A la fois terre d’agriculture (au 1er rang américain de nombreuses productions agricoles) et terre d’innovation (silicon valley oblige), elle héberge des jeunes pousses ayant des idées qui, pour certaines d’entre elles, semblent tout droit sorties d’un film de science-fiction. Citons par exemple la startup Clara Foods qui travaille sur la production d’œufs en laboratoire, sans poule, ou encore Kite Hill qui vient d’inventer le premier fromage sans lait d’origine animale.
Dans la majorité des cas, ces entreprises tentent de substituer les produits issus de l’élevage par des substances végétales. L’objectif est donc à la fois écologique et sanitaire, même si ces startups ont conscience que le goût devra rester suffisamment convaincant.
L’un des autres axes explorés par ces agtechs réside dans la chasse au gaspillage. On estime qu’environ 30% de la production mondiale finie aujourd’hui dans la poubelle, c’est dire la marge de progression dont on dispose dans ce domaine.
Enfin, ces jeunes entreprises recherchent les moyens d’optimiser la production actuelle en passant petit à petit à une agriculture « de précision ». En réduisant par exemple la consommation d’eau et l’usage des fertilisants comme des pesticides, elles permettent progressivement à l’agriculture de produire plus avec moins, autrement dit de produire mieux.
Le secteur de l’agroalimentaire est donc en passe de vivre une véritable révolution et ce, pour notre bien à tous 😉
Source : Les Echos
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