Les Britanniques ont décidé de quitter l’Union Européenne. Le processus devrait prendre environ 2 ans mais on peut être sûr que cela aura un réel impact sur l’industrie du e-commerce en Europe.
A court terme, les premiers effets apparaissent déjà avec la chute de la livre sterling. La monnaie britannique a en effet atteint son plus bas historique depuis 1985 en perdant près de 20% par rapport au dollar. Pour le consommateur anglais, acheter un produit en ligne dont le prix est fixé en $ va automatiquement lui coûter plus cher. Mécaniquement, il se détournera autant que possible des sites de e-commerce étrangers afin de ne pas subir cette perte de pouvoir d’achat. A contrario, pour les Européens, il sera plus intéressant d’acheter des produits et des services britanniques durant les prochains mois.
Un marché anglais moins accessible
Sur le long terme, le marché anglais risque de devenir moins accessible et moins attractif. En quittant la zone de libre échange européenne, il deviendra un cas particulier avec, probablement, des taxes douanières spécifiques. Lors d’une commande passée sur Amazon par exemple, les Britanniques ne pourront alors plus bénéficier du tarif de livraison privilégié réservé à l’espace européen.
Enfin, le Brexit devrait impacter également les entreprises internationales de e-commerce actuellement installées au Royaume-Uni. Jusqu’à présent, elles se servaient de l’Angleterre comme d’une porte d’entrée vers le marché européen, sans contrainte de langue. Demain, avec les nouvelles taxes d’importation du UK vers l’Europe, elles risquent fort de changer d’avis et de déménager pour un autre pays anglophone mais appartenant au territoire de l’UE, comme les Pays-Bas par exemple. C’est pour cette raison que de nombreux spécialistes pronostiquent que la Hollande profitera pleinement du Brexit en devenant progressivement le hub logistique des entreprises internationales de e-commerce.
Source : Ecommerce News
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