Que faut-il penser du rachat de LinkedIn par Microsoft pour quelques 26,2 Mds $ (!) et de sa signification pour l’avenir des réseaux sociaux ? Les principales motivations de Microsoft sont faciles à comprendre : le marché du social networking a connu une croissance exponentielle en une dizaine d’années seulement et a vu l’émergence de grands acteurs sortis de nulle part, il est clair qu’un géant de la taille de Microsoft ne pouvait éternellement l’ignorer.
Un rachat qui n’intervient pas n’importe quand…
Malheureusement, les derniers temps ont été durs pour LinkedIn. Le nombre de ses utilisateurs actifs n’a cru que d’un petit 9% en 2015, seuls 25% de ses utilisateurs sont actifs chaque mois, et l’entreprise a perdu 166 Millions $ l’année dernière.
L’ironie, c’est que la faiblesse de LinkedIn réside dans sa principale force : sa proposition de valeur est limpide – mettez votre CV en ligne pour rester visible sur le marché de l’emploi – et par conséquent une fois le CV déposé, vous n’avez pas vraiment de raison d’y retourner, d’où ces 100aines de millions d’utilisateurs inactifs. Et pour LinkedIn, impossible de les monétiser sans les faire revenir plus souvent.
Mais le rachat de LinkedIn ne sonnerait-il pas comme un avertissement ? On peut imaginer que Twitter, souffrant lui aussi du ralentissement du nombre de ses utilisateurs actifs, pourrait trouver preneur tôt ou tard. Même Facebook doit affronter de nombreux challenges, notamment depuis que ses utilisateurs sont devenus allergiques au fait de partager leurs contenus personnels.
Il ne fait aucun doute que les réseaux sociaux ont fait la preuve de leur intérêt, le problème est plutôt de savoir comment entretenir cette valeur sur le long terme. Ce rachat ne signifie pas le déclin des réseaux sociaux mais il marque néanmoins l’apogée des entreprises jusque-là spécialisées dans ce domaine.
Source : Inc.
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